Il y a du changement de paradigme dans l’air et il s’accélère. Il ne se passe pas un jour sans que je rencontre une personne qui me parle de quitter son emploi pour travailler en indépendant dans un domaine qui a du sens. À ce sujet, vous pouvez lire mon article sur l’entreprenariat. Vous avez remarqué aussi ? Certains évoquent ça comme un rêve lointain, on sent qu’ils ne sont pas prêts de sauter le pas. D’autres ont déjà entamé le chemin vers l’autre rive et sont fréquemment dans l’inconfort. Les gens veulent…du sens. Ils n’acceptent plus de subir leur vie et d’y perdre leur rayonnement. L’état écologique de la Terre et les souffrances vécues au travail ont l’avantage de nous ramener à l’essentiel. On s’est perdus en cours de route, le contentement ne se trouve pas dans l’accumulation matérielle (biens, relations, pouvoir, statut social etc…). Et non, rien à faire. Non, vraiment je vous assure, il ne sert à rien de s’acharner. C’est une belle claque qui a le mérite de nous réveiller…dans le meilleur des cas. En fait, on l’a toujours su, on avait juste choisi de s’endormir. Le réveil a sonné et soyons honnêtes, on a tous tendance à freiner des 4 fers quand la sonnerie retentit.
Tandis que je déplorais un passage difficile dans mon parcours de changement, une enseignante expérimentée me confronte gentiment : « en fait, tu veux changer, mais tout en restant comme avant quoi. » Le « parler vrai » ne s’apparente pas à une berceuse, vous le constaterez ! Changer de vie, muer, se transformer, implique une forme de destruction. Et ça, nous n’y sommes pas éduqués. Nous sommes terrorisés par la notion de fin, de limite. Bref, de mort. Dans une conception linéaire du temps, il est évident que la fin est absolument épouvantable à envisager ! Dans une conception circulaire, en cycles construction-destruction, ce n’est pas anxiogène, il n’y a rien à perdre puisque le flux de la vie continue de couler. Il n’y a rien à perdre lorsque l’on : met fin à une entreprise, déménage, met fin à une relation, démissionne, part en voyage, vend ses meubles, repart de zéro, se coupe les cheveux…que sais-je. Il n’y a rien à perdre puisque je suis toujours là. Après coup, un regain de vitalité, de fraîcheur nous revient. Bonne nouvelle, le courage est toujours récompensé.
Si l’on n’apprivoise pas la question de la « destruction » dans sa vie, on ne fera jamais d’espace pour la nouveauté. Répétant inlassablement les mêmes mouvements corporels, les mêmes postures quotidiennes, tout en ressassant les mêmes pensées. Il n’y a pas d’évolution, il n’y a pas de changement ou alors il est extrêmement lent. Ce n’est pas franchement enthousiasmant, c’est le lot commun. La pratique et l’étude du yoga proposent d’explorer des espaces corporels, respiratoires et mentaux nouveaux, inconnus. Ce n’est pas facile. Ce n’est pas facile de changer, qu’est-ce que vous croyiez. Le corps raide, le mental récalcitrant, la respiration courte. Mais ça ne dure qu’un temps. Les techniques et la guidance correcte d’un(e) enseignant(e) ouvrent la conscience. Le champ de la conscience s’élargit, le corps devient plus spacieux, la colonne plus longue, la respiration plus ample, les pensées plus vastes. La peur se fait plus lointaine, l’audace et la créativité signent leur grand retour, la vie change, la confiance revient, le rayonnement aussi. Le phénix renaît toujours de ses cendres s’il a bien bossé ses dossiers. Il n’est jamais trop tard. C’est réel. Soyez audacieux.
Je vous souhaite une bonne mue.
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