Entrepreneur(e) : ce que j’ai appris

Je n’avais JAMAIS envisagé travailler à mon compte. Ce n’était ni dans ma culture familiale, ni dans mon paysage mental du plus loin que je me souvienne. On était salariés et puis c’est tout. Je savais que des gens faisaient ce truc lointain, mais je ne me suis JAMAIS sentie concernée. Dans ma représentation du travail, l’on devait se faire entrer dans une case qui nous attendait quelque part et il s’agissait de trouver la meilleure (ou la moins pire) pour soi.

Le yoga des couillons

Le couillon, c’est moi. Ou toi. Quand après 3 cours de yoga, tu dis à tout ton entourage que tu es « à fond » dedans. Quand tu vides les mots de leur profondeur, c’est-à-dire celle de l’expérience réelle à laquelle ils ne sont qu’une référence. Mais l’expérience réelle, prime. Elle ne ment pas. Elle, elle peut se passer de mots ou d’images. L’inverse n’est pas vrai, mais existe pourtant. Tu penses même faire une formation pour enseigner.

Lâcher le perfectionnisme

Le perfectionnisme est un des « virus » que l’on trouve dans l’air ambiant. Je l’observe si récurrent à vrai dire, que j’ai envie de m’arrêter dessus aujourd’hui. Derrière lui, une culture, une enfance, une éducation…bref de très nombreux conditionnements. Ce sont des empreintes tenaces. Je remarque qu’il est vraiment source de beaucoup de souffrances que l’on se crée…pour rien au final, dans le sens où ça ne mène nulle part. Hormis peut-être à une estime de soi délabrée et à une inhibition à passer à l’action.

Le temps c’est de…l’amour

Comme la plupart de mes congénères occidentaux, je souffre plus ou moins consciemment d’un symptôme assez récurrent : je ne m’aime pas assez. Je fais encore trop souvent passer les tâches extérieures avant mon équilibre intérieur. Et me voilà à nouveau entraînée dans des pensées du type : « quand la maison sera rangée, quand la compta sera à jour, quand la panière de linge sera repassée, quand ceci, quand cela« . Alors à ce moment-là seulement, je pourrai prendre du temps pour moi, me détendre etc. A ce moment-là, j’aurai le droit. Question : mais pourquoi ça ?

La clarté mentale (ou le brouillard)

Récemment, des personnes m’ont fait cette réflexion à plusieurs reprises : « tu fais beaucoup de choses…mais comment fais-tu ? ». Cela a fini par attirer mon attention car je pense que ce qu’elles voulaient dire était quelque chose du type : « tu fais beaucoup de choses, mais tu as l’air de bien le vivre…mais comment fais-tu ? » Elles ne me parlent pas de la quantité de choses finalement, mais plutôt de mon état final. Ce n’est pas faire qui compte, mais comment on le fait/vit. Vous pouvez posséder la plus belle maison du monde et vous sentir misérable. En d’autres termes, ce n’est pas l’extérieur, mais l’intérieur qui prime.

Un calme…insupportable !

Il y a quelques années de cela dans un petit shala du Pays Basque en bord d’Océan Atlantique, un ashtangui australien très connu donnait un stage à un petit groupe de pratiquants réunis pour l’occasion. J’ai pris le peu d’économies qui me restaient alors pour traverser la France avec ma toile de tente sur le dos et y participer. Quand on a envie d’apprendre, peu d’obstacles résistent longtempssur le chemin, nuit blanche dans le train et mal de dos de campeur inclus. On est prêts à beaucoup de sacrifices et ça tombait bien car, prête, je l’étais depuis toujours.

EXTRA-ordinaire

Je remarque que parfois, de la même manière que l’on dilapide notre énergie en allant toujours plus vite pour ne rien faire, l’on emploie les mots de manière très inconsciente. Dans le sens : est-ce que je mesure vraiment ce que je suis en train de dire ? En circulant de temps en temps sur les réseaux sociaux, je note une profusion de termes suremployés au quotidien dans le monde du yoga : « incroyable, extraordinaire, fantastique, merveilleux ». En particulier en anglais : « amaaaazing, aaawwesome, terrrrific, fantaaastic, gooorgeous ». Je crois que lorsque l’on suremploie quelque chose de manière systématique, que l’on s’y accroche donc, cela masque un vide d’être et de consistance.

La concurrence…en yoga ?

Si vous tapez « cours/stages de yoga » sur un moteur de recherche en 2017, vous tomberez sans surprise sur des choix… »en masse » comme disent nos amis Québécois (que j’adore). Pour l’élève curieux, difficile au démarrage de savoir par où commencer. Quel prof choisir ? Celui dont la photo est la plus lumineuse sur son flyer ? Celle qui propose la technique la plus précise pour réussir un équilibre sur les mains et le pied derrière la tête ? Celui dont les textes nous font le plus réfléchir ? Celle qui a l’air sympa et accessible alors que d’autres n’inspirent vraiment pas confiance ? Pas évident.

Un yoga presque parfait

Les plus grandes réflexions ont souvent lieu à l’occasion d’actes de la vie apparemment banals. Lorsque j’ai créé la page Facebook de Yoga Shala par exemple, il fallait faire un choix entre différents qualificatifs : « Centre de fitness », « Espace bien-être »… Tous ces termes me laissant fortement perplexe, j’ai finalement opté pour « Communauté » qui me semblait correspondre le plus à l’orientation que je souhaitais donner : nous sommes simplement des personnes réunies par une pratique…certains ont étudié un peu plus et apprennent aux autres. Point. Je n’avais alors pas vraiment porté mon attention sur les différentes options de la page, jusqu’à ce qu’une élève poste un avis facebook à l’aide d’étoiles.

L’impact de l’énergie d’un(e) prof de yoga sur ses élèves

À mesure que les années passent et que la pratique quotidienne du yoga s’affine, le regard et les autres sens s’aiguisent. Aujourd’hui, je vais vous parler de la manière dontl’énergie d’un(e) enseignant de yoga se répercute sur ses élèves. Si vous démarrez dans cette discipline, il est probable que ça ne fasse pas écho chez vous. Ça ne veut pas dire que vous n’êtes pas impacté(e), mais simplement vous ne le sentez pas (encore). Vous y reviendrez plus tard, chaque chose en son temps…