Sara Rodrigues

Ashtanga Yoga

Ce que je peux dire, il y a eu la Sara avant et après le yoga….

Le mot « hyper » était mon schéma de vie : hypersensible, hyper timide, dans les excès dans tous les domaines ou effacée comme pouvaient me présenter mes professeurs. Vers l’âge de 18 ans, j’ai eu cette attirance pour le yoga, au départ uniquement via sa présentation markettée. Vivant dans une commune où le yoga tel que je voulais pratiqué n’existait pas, je n’ai pu testé que le yoga du rire, qui fût une expérience étonnante.

C’est plus tard, une fois indépendante financièrement et à la sortie de mes études agricoles que j’ai poussé les portes de Yoga Shala. Moi qui baignais dans le milieu équestre, et une ambiance toxique, misogyne et compétitive, j’ai découvert un nouveau monde. Je me suis découverte telle que j’étais sans filtre (génération téléphone), bien éloignée de mon corps, que j’avais maltraité et haï jusque-là.

A travers le bouleversement des rencontres j’ai grandi. Je pense pouvoir dire que je suis passée d’une jeune femme à une femme. J’ai accepté ma part de féminité. Les années qui ont suivi n’ont pourtant pas été simple. Souffrant d’endométriose, je vivais une douleur permanente et un vécu émotionnel qui me faisait me remettre en cause à chaque instant.

En plus d’une pratique de yoga, e me suis alors tournée vers une formation en ayurveda (médecine indienne). Le massage a été une véritable découverte pour moi. La conscience du corps me ramenait au yoga. Avec de la patience, une pratique à l’écoute et respectueuse de moi. Aujourd’hui la maladie ne me définit plus, elle n’est plus un sujet. En revanche, le yoga lui est resté.

Quatre ans plus tard avec l’appui de mes proches, qui se demandaient pourquoi je ne me lançais pas dans l’expérimentation, je me suis vue offrir la formation d’assistante de yoga avec Flora Trigo. J’ai alors sauté le pas, avec l’idée qu’à mon tour aussi je pourrais semer des graines de yoga, continuer mes rencontres et poursuivre ma croissance intérieure.

Si une citation pouvait aujourd’hui me présenter, ce serait celle-ci :

« Il faut sans cesse se jeter du haut d’une falaise et se fabriquer des ailes durant la chute » Kurt Vonnegut